La reprise des cours...

... la recherche d'un appart à moi, encore et toujours, la reprise intensive de la danse et la douleur des courbatures, pendant plusieurs jours après, tout ça me tient plus éloignée de ce blog naissant que je le voudrais.

Pas de photo à poster, pas d'anecdote à raconter, pas de pensées prises sur le vif.
Juste un lien vers une belle émission sur ma ville de coeur: Voyage à Bombay

Retour sur NYC #1

Liberté. And stuffs

Ces jours-ci, je me ballade dans Paris et j'ai un drôle sentiment de liberté.
Je me surprends à être étonnée d'avoir la liberté de tout faire: être habillée comme je veux, regarder qui je veux, parler de ce que je veux, mâcher chewing-gums sur chewing-gums si je veux...

Je ne sais pas si c'est dû à mes 6 mois en Inde, où, du reste, les gens sont plutôt libres comparés à certains de leurs voisins, mais je m'aperçois que j'ai comme une prise de conscience inconsciente, étonnée, alors que je ne fais que marcher dans ma ville.

C'est un sentiment étrange. Agréable - qui n'aspire pas à la liberté? Mais ça me fait aussi penser, au risque de paraître clichée, à tous ces peuples, toutes ces femmes brimés, opprimées. Je crois que c'est la première fois que je mesure autant ma chance de vivre dans un pays libre.

Qui a dit que Paris était gris?

Innovation courgetoïdale

Il faut l'avouer, à part appeler des agences, envoyer des mails et attendre qu'on me rappelle, quand je ne suis pas en visite d'appartement, en ce moment j'ai pas grand chose à faire.
Du coup, je profite d'avoir encore pour quelques jours (quelques semaines?) une grande cuisine tout équipée à disposition et j'innove.

On n'est pas des pros de l'innovation culinaire dans la famille. Quand c'est courgettes - et c'est souvent courgettes... - c'est forcément gratin. Grillées à la poele de temps en temps mais bon, ce genre de douce folie reste rare.

Aujourd'hui, enhardie (z'avez vu comme je parle bien?) par la perspective de toute une après-midi de glande devant moi, j'ai osé l'impossible: un... crumble de courgettes! (et carottes, pour pas faire de jalouses)

J'ai piqué la recette chez Cléa Cuisine, l'un des nombreux blogs culinaires que j'adore, et je l'ai adaptée à mon placard et mes envies.
Il vous faut donc:

- des courgettes
- des carottes
(- d'autres légumes si vous voulez, je pense que ça peut se faire avec à peu près tout)
- 200g de feta
- 5 c. à soupe de farine
- 2 bonnes poignées de noix de cajou nature
- de la coriandre moulue
- de l'huile d'olive
- du basilic

Faites revenir les légumes rapés saupoudrés de coriandre moulue (mettez-en selon vos goûts) dans une grande poêle jusqu'à ce qu'ils soient tendres. Placez-les dans un plat à gratin (dans la mesure du possible, essayez d'enlever l'eau qui a dégorgé des courgettes)
Dans un saladier, mélangez du bout des doigts la feta, la farine, les noix de cajou grossièrement broyées au pilon et une pincée de sel. Emiettez sur les légumes.
Parsemez de basilic et d'une lichette d'huile d'olive, placez au four 40 min à 180°C.

Dans sa recette, Cléa utilise du serac à la place de la feta mais je n'en ai pas trouvé au Monop'. La coriandre est un ajout perso dû à mon obsession actuelle pour les épices. Ca ne change pas vraiment le goût, disons que ça parfume agréablement des légumes un peu fades - et ça m'évite de me lacher sur le sel!
Dernière chose, la recette initiale prévoit d'utiliser des noisettes et pas des noix de cajou. Je n'en avais pas mais j'adore les noisettes et à mon avis, c'est meilleur.

Reste à espérer que ma famille ne fasse pas une crise d'apoplexie collective devant la relégation du sacrosaint Gratindecourgettes au rang de "vulgaire et fade plat d'un autre temps".

Elle court, elle court le marais

Quand les jours s'écoulent au fil des kilomètrapieds parcourus et que les appartements décevants se succèdent, je suis bien contente de trouver le temps de regarder autour de moi et de prendre quelques jolies photos (même si l'appareil, pas le mien, n'est pas trop à la hauteur)

Ghee, cumin, makhani, garam masala, fenugrec...

Se remettre de 6 mois d'émotions gustatives

Ou comment guérir le mal par le mal...

Je sors du métro et me retrouve sous ma première pluie parisienne 2010.
8 femmes en talons noirs se pressent sur le trottoir, aucun homme, parité non respectée. La pluie est fine mais les 16 talons font ploc-ploc sur le pavé.
Ploc
Ploc
Mon sac orange me protège de la grisaille et du mauvais temps.

Cette première pluie a des saveurs de cumin, gingembre et fenugrec car tout à l'heure, chez Velan passage Brady, j'ai retrouvé mes odeurs chéries et le sourire avec.